S'il suffisait d'avoir appris le solfège pour composer une symphonie, S'il suffisait d'avoir étudié la stylistique pour écrire un poème,S'il suffisait d'identifier les formes et les couleurs pour réaliser un tableau,S'il suffisait de détenir de bonnes recettes pour devenir cordon bleu,...
Le christianisme tient fermement que tout homme, sans exception, est appelé à devenir saint. Cela revient-il à nous pousser en vain vers une inaccessible perfection ? Si la sainteté vient de Dieu, nulle créature ne peut l'acquérir en comptant exclusivement sur ses propres forces.
L'homme est un collectionneur dit un loup, qui se trouve être du mauvais côté des barreaux, dans le zoo d'un roman de Daniel Pennac. Le fait de conserver, d'accumuler, d'en-tasser, de sélectionner, de jeter... révèle souvent quelque chose de notre manière d'user des biens de ce monde.
L'auteur avait abordé dans un article récent la prière de demande (Deman-der et agir : Seigneur aide-moi ! VX n° 453), en nous aidant à relire notre attitude face à Dieu, quand nous nous tournons vers lui.
Toujours plus... vite ! Vertige de l'instantané et de l'immédia-teté, fatigue due au flux tendu de certains agendas ? Certes, mais rien ne peut plus attendre : tel dossier à rendre le jour-même, tel message électronique auquel il est de bon ton de répondre dans l'heure qui suit, tel lieu à atteindre en un temps record...
Dans une société de consommation, nous consommons. Mal, trop souvent. Entre la frénésie d'achat motivé par nos pulsions, le désir de posséder, l'attirance du dernier article sorti, nous faisons parfois de l'objet convoité la réponse à un manque, un vide.
Il était une fois... une petite fille... un petit garçon... Qui n'a pas en mémoire ce refrain qui inaugure les contes pour enfants? Lequel d'entre nous ne s'est pas laissé porter, bercer peut-être, par ces mots qui annoncent un récit? N'avons-nous pas désiré, ces paroles le soir avant de nous endormir...
Comment la vie spirituelle gère-t-elle les conflits ? Les ignore-t-elle ou invite-t-elle à les regarder en face ? Nous avons posé la question au Père Rémi de Maindreville, jésuite, assistant de la Communauté Vie Chrétienne.
Ça m'interpelle quelque part ... l'expression est encore aujourd'hui en vogue dans le langage courant, au point d'en perdre le sens originel. Mais l'interpellation, comme le montrent les Evangiles, dérange, bouscule, voire provoque.
Nous vous proposons de retrouver régulièrement cette année des commentaires des Exercices rédigés par Jean-Claude Dhôtel, s.j. publiés il y a neuf ans dans le supplément Spiritualité ignatienne.
Se laisser séduire, saisir par le Seigneur, c'est répondre à l'appel du Christ Roi. Il s'agit d'un appel au cœur, à la générosité pour un plus grand service. Faut-il encore savoir où cela mène, ce que cela implique...
Quand on dit : conversion, on pense à un événement exceptionnel qui bouleverse une vie. On imagine Paul Claudel, le jour de Noël, à Notre Dame de Paris. On devine André Frossard subitement subjugué par le Saint Sacrement dans une chapelle parisienne.
Parler. Dire. Se dire, se parler. Ecouter. S'écouter... Quelle expérience avons-nous de la conversation ? Anecdotique ou attentive à ce qui fait signe de la vie de l'autre ou de notre propre vie ?
Un moine en rencontre un autre et lui dit : Pourquoi donc y en a-t-il tant qui abandonnent la vie monastique ? Pourquoi donc ?
La vie spirituelle n'est pas une parenthèse ou une respiration au cœur de notre engagement dans la vie sociale. Elle en est intimement liée, mais doit être vécue au-delà d'une simple référence à une morale ou au devoir du chrétien. Les Exercices peuvent nous y aider.
On reproche souvent à l'église son manque de professionnalisme. L'explication la plus répandue, la plus immédiate aussi, est qu'elle recrute sur le critère de la générosité.
Que l'on se passionne ou que l'on déteste, on n'y échappera pas ! La coupe du monde de football qui se déroulera pendant un mois en France va occuper le terrain de l'actualité jusqu'à pousser en touche tout ce qui ne concerne pas le ballon rond. Comment ferons-nous, adorateurs ou rebelles, pour ne pas être écrasés ou, au moins, pour garder un minimum de conscience ?
Appelés à la suite du Christ, nous sommes aussi parfois invités à être appelants pour susciter l'engagement de tel ou telle. Il s'agit moins, ici, de reconnaître des compétences que de se faire proche et aimant de ceux qui se mettent en route.
Aimer et servir davantage est un réflexe ignatien. En effet, comment ne pas vouloir en faire davantage pour Dieu et pour les autres ? Pour autant faut-il en faire plus ?
Ignace et ses compagnons, ne pouvant réaliser leur premier projet de se rendre à Jérusalem, allèrent se mettre à la disposition du Pape, en tant que responsable de la mission universelle, afin d'être envoyés par lui travailler dans la vigne du Seigneur, là où ce serait le plus utile, là où certains besoins de l'époque ne recevaient pas de réponse.
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