Revue N°2 - Novembre 2009

Edito

Regards


Tenir debout. L'image qui vient spontanément à l'esprit est celle d'une volonté tendue : "Je" tiens debout.
Mais nous pouvons être mis à terre deux fois : objectivement; par les événements ou des circonstances qui nous font perdre pied, et subjectivement, dans le regard des autres.

Changeons de place un instant et posons-nous la question : mon regard porte-t-il l'autre ou au contraire l'abaisse-t-il?
Qu'est-ce que j'aime en l'autre? Ce qu'il est véritablement ou ce qu'il représente? Et quand il cesse de représenter ce qui me flattait, suis-je capable de l'aimer encore?

3en passant, il vit Lévi, le fils d'Alphée, assis au bureau de la douane, et il lui dit : 'suis-moi'" (Marc 2,14).
Jésus ne voit pas Lévi le publicain à la solde des Romains, mais un homme qu'il estime capable de devenir Matthieu l'apôtre.

"A cette vue, le pharisien qui l'avait convié se dit en lui-même : 'si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu'elle est: une pècheresse!'" (Luc 7,39).
Jésus ne voit pas la prostituée connue de tous, mais une femme qui a montré beaucoup d'amour.

" Seigneur, reprit le centurion, je ne mérite pas que tu entres sous mon toit, mais dis seulement un mot et mon enfant sera guéri" (Matthieu 8,8).
Jésus ne voit pas le païen, mais un homme de grande foi.

Notre Dieu est bon et miséricordieux. Il voit dans le secret des coeurs et nous savons que nous pouvons compter sur son amour indéfectible. Mais il est doux aussi de pouvoir se reposer dans le regard des autres.
Florence Leroy

Question de communauté locale

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