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Faire communauté - Revue N°43 - Septembre 2016
visite à la CVX de Tokyo
En octobre 2015, je me suis rendu au Japon pour assister au mariage d’un cousin avec une japonaise. Grâce aux contacts de ma belle-mère et de la mariée, j’ai eu la chance de passer toute une soirée avec cinq membres de la CVX locale.
J’ai été accueilli par cinq compagnons à l’université de Tokyo, juste à côté de l’église Saint Ignace où avait lieu le lendemain le mariage de ma famille. Ils avaient préparé un panneau en français me souhaitant la bienvenue ainsi qu’à la CVX France. Cet accueil m’a profondément touché et m’a immédiatement donné un sentiment de fraternité et de proximité alors que c’était la première fois que nous nous rencontrions.
Nous avons commencé par prier tous ensemble en récitant le Notre Père chacun dans notre langue, puis nous nous sommes présentés plus longuement, ce qui m’a permis d’en apprendre davantage sur la vie de la CVX là-bas.
Les chrétiens restent minoritaires au Japon, ce qui se traduit par une communauté nationale réduite : environ 300 membres répartis sur une cinquantaine de communautés locales, pour un pays de 130 millions d’habitants. Historiquement, le christianisme s’est implanté via les jésuites au milieu du XVIème siècle, notamment par l’arrivée de Saint François Xavier en 1549 sur l’île de Kyushu. Traditionnellement c’est donc sur cette île, notamment dans la grande ville de Nagasaki, que se concentrent les chrétiens japonais. Mes hôtes parlent avec beaucoup de respect de la CVX à Kyushu : il s’agit de personnes très pieuses, vivant l’Evangile de manière touchante, et restées proches de la nature et des valeurs de simplicité, de solidarité, et de fraternité.
Les chrétiens de Nagasaki ont hélas été des victimes collatérales de l’Histoire, puisque cette ville est restée tristement célèbre pour avoir reçu la deuxième bombe atomique le 9 août 1945. De nombreuses personnes s’étaient rassemblées à la cathédrale afin de préparer les fêtes de l’Assomption, et la bombe a tué 9 000 fidèles sur le coup. Un de mes hôtes a perdu deux de ses tantes ce jour-là.
Nous avons poursuivi la soirée par un dîner dans un restaurant typiquement japonais, où nous avons pu échanger plus profondément. J’ai vraiment reçu cette invitation comme un honneur, car ce n’était pas un restaurant fréquenté par beaucoup de touristes ou d’occidentaux. J’ai pu mieux comprendre les enjeux pastoraux qui animent le Japon contemporain, marqué par l’accident de Fukushima et les nombreux réfugiés qui ont été pris en charge par la CVX. Les réformes prévues par le gouvernement afin de relancer l’industrie militaire préoccupent également mes hôtes sur le plan éthique.
Cette belle rencontre m’a confirmé ce que j’avais déjà entrevu lors de précédentes rencontres internationales : le sentiment d’une fraternité et d’une foi qui sont décidément universelles, et qui dépasse largement les frontières culturelles et linguistiques.
J’ai été accueilli par cinq compagnons à l’université de Tokyo, juste à côté de l’église Saint Ignace où avait lieu le lendemain le mariage de ma famille. Ils avaient préparé un panneau en français me souhaitant la bienvenue ainsi qu’à la CVX France. Cet accueil m’a profondément touché et m’a immédiatement donné un sentiment de fraternité et de proximité alors que c’était la première fois que nous nous rencontrions.
Nous avons commencé par prier tous ensemble en récitant le Notre Père chacun dans notre langue, puis nous nous sommes présentés plus longuement, ce qui m’a permis d’en apprendre davantage sur la vie de la CVX là-bas.
Les chrétiens restent minoritaires au Japon, ce qui se traduit par une communauté nationale réduite : environ 300 membres répartis sur une cinquantaine de communautés locales, pour un pays de 130 millions d’habitants. Historiquement, le christianisme s’est implanté via les jésuites au milieu du XVIème siècle, notamment par l’arrivée de Saint François Xavier en 1549 sur l’île de Kyushu. Traditionnellement c’est donc sur cette île, notamment dans la grande ville de Nagasaki, que se concentrent les chrétiens japonais. Mes hôtes parlent avec beaucoup de respect de la CVX à Kyushu : il s’agit de personnes très pieuses, vivant l’Evangile de manière touchante, et restées proches de la nature et des valeurs de simplicité, de solidarité, et de fraternité.
Les chrétiens de Nagasaki ont hélas été des victimes collatérales de l’Histoire, puisque cette ville est restée tristement célèbre pour avoir reçu la deuxième bombe atomique le 9 août 1945. De nombreuses personnes s’étaient rassemblées à la cathédrale afin de préparer les fêtes de l’Assomption, et la bombe a tué 9 000 fidèles sur le coup. Un de mes hôtes a perdu deux de ses tantes ce jour-là.
Nous avons poursuivi la soirée par un dîner dans un restaurant typiquement japonais, où nous avons pu échanger plus profondément. J’ai vraiment reçu cette invitation comme un honneur, car ce n’était pas un restaurant fréquenté par beaucoup de touristes ou d’occidentaux. J’ai pu mieux comprendre les enjeux pastoraux qui animent le Japon contemporain, marqué par l’accident de Fukushima et les nombreux réfugiés qui ont été pris en charge par la CVX. Les réformes prévues par le gouvernement afin de relancer l’industrie militaire préoccupent également mes hôtes sur le plan éthique.
Cette belle rencontre m’a confirmé ce que j’avais déjà entrevu lors de précédentes rencontres internationales : le sentiment d’une fraternité et d’une foi qui sont décidément universelles, et qui dépasse largement les frontières culturelles et linguistiques.
Jean-Philippe