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Courrier des lecteurs - Revue N°40 - Mars 2016
Le repas pris en communauté locale
« Ai-je bien pris la salade de thon et les clémentines ? ».
Pas question d’oublier ces modestes mais précieuses provisions lorsque nous partons pour la réunion de notre communauté locale.
Ce fut il y a 27 ans, le souhait très marqué de nos premiers responsables : que nous nous réunissions le dimanche soir à 18 heures pour pouvoir partager un repas en fin de réunion et faire ainsi plus facilement communauté.
Ce désir profond, qui a exigé un effort à l’époque où nos maisons étaient
pleines d’enfants grandissants, ou lorsque s’offraient d’alléchants week-end de printemps,
s’est révélé d’autant plus fructueux qu’il ne fut jamais systématique :
nous ne nous réunissons ainsi que lorsque le dimanche convient à tous.

Il n’est pas nécessaire de rappeler l’importance des repas dans l’Evangile et
nous n’oublions pas que c’est autour d’un repas que se rassemblaient les premières communautés chrétiennes.
Notre repas de communauté succède à une réunion classique qui prend fin vers 20 heures 30.
Chacun met alors sur la table sa contribution. Pour simplifier, il n’y a pas de concertation préalable,
mais rien n’a jamais manqué et le menu s’équilibre à peu près.
Lorsqu’on relit la succession de ces rencontres, des gestes simples prennent tout leur sens:
mettre ou compléter la table, réchauffer un plat, ouvrir une bouteille, se nourrir,
souvent agréablement, tout en parlant, toujours agréablement, ajoute quelque chose d’indéfinissable,
mais de très réel, à ce qui s’est créé par la parole échangée, l’écoute partagée,
la prière commune. Peut-être une façon de s’inscrire ensemble dans notre condition humaine,
par l’accomplissement en commun de gestes aussi élémentaires que nécessaires.
Surtout, le partage de cette nourriture qui nous est indispensable n’est-il pas l’illustration
du désir de mettre en commun tout ce qui nous fait vivre ? Ces repas pris ensemble
ont donc un sens spirituel qui, pour n’être pas exprimé, n’en fait pas moins tout le prix à nos yeux.
En pratique, c’est une très efficace façon de se donner du temps : à l’arrivée,
on ne s’attarde pas à l’échange des nouvelles, car on sait qu’on pourra ensuite s’y livrer à loisir.
Et mener la réunion sans avoir l’œil rivé sur la montre donne aussi beaucoup de souplesse.
D’une certaine façon, la réunion se poursuit au cours du dîner.
Le temps dont on dispose alors permet de nourrir et de faire grandir l’amitié,
par l’échange de nouvelles détaillées, de questions et de réponses sur ce qui fait
la vie de chacun et même de reprendre un débat entrevu pendant le second tour,
mais aussitôt évité comme cela s’imposait à ce moment.
Depuis le début, nous vérifions que ces dîners du dimanche soir créent entre nous
plus de confiance, nous rendent plus disponibles à l’écoute et au désir de croître ensemble.
Peut-être même ces humbles agapes, précieuse habitude de notre communauté,
rapprochant nos corps et nos cœurs, ont-elles quelque chose d’eucharistique ...
Pas question d’oublier ces modestes mais précieuses provisions lorsque nous partons pour la réunion de notre communauté locale.
Ce fut il y a 27 ans, le souhait très marqué de nos premiers responsables : que nous nous réunissions le dimanche soir à 18 heures pour pouvoir partager un repas en fin de réunion et faire ainsi plus facilement communauté.
Ce désir profond, qui a exigé un effort à l’époque où nos maisons étaient
pleines d’enfants grandissants, ou lorsque s’offraient d’alléchants week-end de printemps,
s’est révélé d’autant plus fructueux qu’il ne fut jamais systématique :
nous ne nous réunissons ainsi que lorsque le dimanche convient à tous.

Il n’est pas nécessaire de rappeler l’importance des repas dans l’Evangile et
nous n’oublions pas que c’est autour d’un repas que se rassemblaient les premières communautés chrétiennes.
Notre repas de communauté succède à une réunion classique qui prend fin vers 20 heures 30.
Chacun met alors sur la table sa contribution. Pour simplifier, il n’y a pas de concertation préalable,
mais rien n’a jamais manqué et le menu s’équilibre à peu près.
Lorsqu’on relit la succession de ces rencontres, des gestes simples prennent tout leur sens:
mettre ou compléter la table, réchauffer un plat, ouvrir une bouteille, se nourrir,
souvent agréablement, tout en parlant, toujours agréablement, ajoute quelque chose d’indéfinissable,
mais de très réel, à ce qui s’est créé par la parole échangée, l’écoute partagée,
la prière commune. Peut-être une façon de s’inscrire ensemble dans notre condition humaine,
par l’accomplissement en commun de gestes aussi élémentaires que nécessaires.
Surtout, le partage de cette nourriture qui nous est indispensable n’est-il pas l’illustration
du désir de mettre en commun tout ce qui nous fait vivre ? Ces repas pris ensemble
ont donc un sens spirituel qui, pour n’être pas exprimé, n’en fait pas moins tout le prix à nos yeux.
En pratique, c’est une très efficace façon de se donner du temps : à l’arrivée,
on ne s’attarde pas à l’échange des nouvelles, car on sait qu’on pourra ensuite s’y livrer à loisir.
Et mener la réunion sans avoir l’œil rivé sur la montre donne aussi beaucoup de souplesse.
D’une certaine façon, la réunion se poursuit au cours du dîner.
Le temps dont on dispose alors permet de nourrir et de faire grandir l’amitié,
par l’échange de nouvelles détaillées, de questions et de réponses sur ce qui fait
la vie de chacun et même de reprendre un débat entrevu pendant le second tour,
mais aussitôt évité comme cela s’imposait à ce moment.
Depuis le début, nous vérifions que ces dîners du dimanche soir créent entre nous
plus de confiance, nous rendent plus disponibles à l’écoute et au désir de croître ensemble.
Peut-être même ces humbles agapes, précieuse habitude de notre communauté,
rapprochant nos corps et nos cœurs, ont-elles quelque chose d’eucharistique ...
Marie-Chantal & Charles-Louis Vier (PGV)
crédit photo : istock